Le syndicat CGT groupe Air Liquide de la région parisienne apporte son soutien et sa solidarité aux travailleurs du site Air Liquide France Industrie de Carquefou, en grève ce 09 Février pour protester contre la politique sociale du groupe Air Liquide.
Dans la continuité de la lutte engagée par travailleurs de SEPPIC (filiale Air Liquide) le 04 Février (lire notre article), le mouvement de protestation s’amplifie et adresse un message fort et clair au conseil d’administration du groupe qui se réunissait ce 09 Février, pour décider de l’augmentation collective des actionnaires contre les intérêts des travailleurs.
Accorder une augmentation collective de +1,9 % aux actionnaires est irresponsable et provocateur lorsque dans le même temps, les travailleurs qui créent la richesse sont à ce point mis à contribution et finalement laissés pour compte, lorsqu’il s’agit d’investir dans leurs conditions de travail, l’augmentation des salaires, la formation qualifiante et les déroulements de carrière.
Cette augmentation collective des actionnaires, ce sont les travailleurs qui vont d’une manière ou d’une autre la financer ! Les remerciements et les encouragements par vidéo interposée ne suffisent plus Monsieur le Président Directeur Général, Benoit Potier !
Pour rassurer les investisseurs pour qui, l’action Air Liquide est une valeur de placement sans aucuns risques en contrepartie, la première force de création de valeur qu’est le travail est mise sous pression proportionnellement à l’augmentation des dividendes : Diminution des investissements sur l’amélioration des conditions de travail, disparition des budgets de formation qualifiante et de maintien dans l’emploi, réduction drastique des budgets d’augmentation de salaires et planification des emplois et des compétences inexistante.
Le moment où la chaine de ce système va rompre se fait de plus en plus prégnant.
Hier encore, fleuron et 1er groupe mondial, le groupe Air Liquide est aujourd’hui devenu une sinistre banque industrielle, qui ponctionne toujours plus les résultats de ses filiales et les revenus du travail, à coup de remontées de dividendes, de redevances (utilisation de la marque, des brevets, etc…) avec une exigence de rentabilité à deux chiffres.
Pour y parvenir un arsenal managérial est en place. Faute de résultat s’organisent les sanctions individuelles sur les déroulements de carrière, la division sociale à coup d’augmentation individuelle et au final, les plan de licenciements déguisés en projet d’évolution, la vente de la filiale à la découpe ou en totalité et en définitive la suppression des emplois.
La peur doit changer de camp ! Ces pratiques qui réduisent les travailleurs à la soumission volontaire digne de l’expérience de Milgram sont inacceptables !
Dans cette dynamique de réduction continuelle des acquis et des conquêtes sociales, il est illusoire d’attendre quoique ce soit des simulacres de négociation qui s’organisent sous couvert du fameux « dialogue social »… Illusoire aussi, de prétendre vouloir réduire les accidents du travail lorsque le manque d’investissement, dans l’outil de travail, occasionne des accidents dont les travailleurs eux-mêmes se retrouvent responsables et sanctionnés par des mises à pied, comme ce fut le cas tout récemment dans la plus importante filiale du groupe Air Liquide France Industrie!
Autant d’injonctions paradoxales deviennent insupportables ! La CGT refuse d’attendre le retour à Germinal pour prendre ses responsabilités et agir !
Une autre répartition de la richesse entre capital et travail est possible et urgente !
Inutile de préciser qu’elle doit se faire en direction des salaires pour vivre dignement de son travail, de ses qualifications et garantir notre protection sociale, nos retraites et notre modèle de société solidaire et intergénérationnel !
Le syndicat CGT du groupe Air Liquide de la région parisienne appelle l’ensemble des travailleurs à passer à l’offensive et décider des formes de protestations à mettre en œuvre avec le soutien indéfectible de leurs représentants et délégués syndicaux CGT.