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La #CGT obtient l’annulation de la conférence sur Georges Claude à #JARRIE (Isère) @GrenobleAlpes


 

Les petites batailles font les grandes victoires

La Mairie de Jarrie (Isère) et le président de l’association A2MC2, ont décidé de répondre à notre appel (lire notre article ICI) et d’annuler la conférence qui devait se tenir le 11 octobre sur Georges Claude (voir ici).

Nous saluons cette décision responsable prise en mémoire de l’histoire et des victimes de la seconde guerre mondiale.

Au moment même où la Direction Générale du groupe Air Liquide accompagnée de ses partenaires politiques, inaugure son Campus Innovation R&D Paris – auparavant dénommé « Centre de Recherche Claude-Delorme » – il semble urgent de rétablir la vérité sur le personnage qu’était Georges Claude, l’un des premiers patrons de l’Air Liquide.

Près de quatre-vingt ans plus tard, il faut s’interroger sur les multiples tentatives de réhabilitation d’autant que le conférencier – ancien responsable de la formation au sein du groupe Air Liquide – est parfaitement informé du passé sulfureux de celui qui est présenté comme le « conquérant » de l’oxygène.

Georges Claude fait surtout figure d’usurpateur !

Au delà de ce premier point, il faut rappeler que Georges Claude n’a pas « inventé » le procédé de liquéfaction de l’air car celui-ci existe depuis des découvertes plus anciennes. L’industriel s’est simplement inspiré des travaux de ses prédécesseurs et surtout de ceux de l’allemand Carl Von Linde (liquéfaction de l’air en 1895) pour rendre ce procédé industriellement rentable aux yeux des investisseurs français de l’époque (Paul Delorme et consorts).

Il s’en est fallu de peu pour que les intérêts financiers décident de mettre fin aux travaux de G.Claude et à la création de la société Air Liquide, faute de résultats suffisants en regard du retour attendu sur investissement.

Les procédés de Carl Von Linde outre-Rhin donneront quant à eux naissance à la société Linde Gas GMBH, ainsi qu’à la Linde Air Products Company aux États-Unis en 1907, une entreprise qui a été incorporée à Union Carbide sous le contrôle du gouvernement américain dans les années 1940 et qui porte aujourd’hui le nom de Praxair.

2018, revanche sur l’histoire puisque quelques temps après l’acquisition d’AirGas par Air Liquide, son concurrent historique Linde s’apprête à reconquérir Praxair.

Regardons plus loin car si l’industrie alimentaire (Nestlé, Danone) met aujourd’hui l’eau en bouteille pour « garantir » la qualité de l’eau que nous buvons, il y-a fort à parier que demain, l’industrie des gaz mettra l’air en bouteille pour garantir la qualité de ce que, faute de mieux, nous respirerons.

En ces temps ou les questions du climat, du réchauffement climatique, de l’accroissement des facteurs de pollution deviennent éminemment préoccupantes, interrogeons nous !

« Le capitalisme vert, c’est la continuation d’un système qui dans son principe est destructeur de l’environnement et qui, dans sa dernière phase, s’est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités. C’est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire croire que l’on peut évoluer par rapport à l’environnement sans changer les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette société. »  Hervé Kempf – 2009

 

Dans le capitalisme vert, le problème c’est le capitalisme. Dès lors, nous revendiquons la création d’un pôle public de l’Air et de l’énergie pour qu’enfin, la souveraineté populaire puisse s’exercer sur les enjeux écologiques de demain et que tout ne soit pas laissé dans les mains du système libéral et de la finance.

Vous aussi si vous ne voulez pas en rester là, rejoignez-nous !