L’affaire commence le 15 mars 2017, lorsque les Elus CGT au Comité d’entreprise d’Air Liquide IT SA (filiale d’Air Liquide dédiée à la gestion des systèmes d’information du groupe) demandent une conciliation avec l’employeur afin de lui faire part des revendications des salariés, relatives à leurs rémunérations et notamment à l’attribution de la part variable pour l’année 2016.
En effet, une catégorie de salariés de l’entreprise s’est vue attribuer une part variable intégralement retranchée de la part A des objectifs alors que dans le même temps, d’autres salariés se sont vus attribuer une part variable dont le nominal part A est de 96%.
Pour simple réponse, l’employeur balayant la proposition de conciliation de la CGT, déclare que « le principe d’une rémunération variable est que le montant nominal n’est pas garanti en début d’exercice ».
Certains du bien fondé de leurs revendications et face à une telle négation de leurs droits, les salariés avec le soutien du Syndicat CGT groupe Air Liquide de la région parisienne saisissent le Conseil des prud’hommes.
Le 25 avril 2022, le Conseil fait droit à leurs demandes de rappel de salaire au titre de la rémunération variable sur les objectifs de 2016. Il a également condamné la société Air Liquide IT à verser à chacun la somme de 500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.
En outre le syndicat CGT groupe Air Liquide de la région parisienne a également obtenu
réparation puisque le Conseil a condamné la société à lui verser, pour chacun des dossiers :
– 500 euros à titre de dommages et intérêts,
– 500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.
En parallèle de ce dossier judiciaire, les Elus CGT d’Air Liquide IT sont intervenus auprès de l’employeur le 12 janvier 2022 pour dénoncer une méthode d’évaluation consistant à solliciter les salariés de l’entreprise, leur demandant d’évaluer la performance d’autres salariés sur la base de « feedback » (ou retour d’appréciation). Cette évaluation ayant des impacts sur la rémunération variable des salariés et bien que l’employeur ait assuré que la pratique de la collecte de “feedback” par certains managers ne saurait en aucun cas être considérée comme l’introduction d’une nouvelle méthode d’évaluation de la performance des salariés dans l’entreprise, les Elus CGT restent désormais vigilants et appellent l’ensemble des salariés à remonter toute dérive constatée.
A l’aube des élections professionnelles d’Air Liquide IT qui auront lieu en 2022, voilà un bon point qui démontre que la CGT est aux côtés des travailleurs et reste l’organisation syndicale à même de réellement s’engager dans la défense des droits pour gagner collectivement !
Montreuil, le 25 avril 2022
Contact presse : Bureau du syndicat