Syndicat CGT Groupe Air Liquide - Région Parisienne

01 44 78 53 31

contact[@]cgtairliquide.fr

85, rue Charlot - 75003 Paris

Sortie du confinement : C’est aux travailleurs de décider !


21 595 personnes sont toujours hospitalisées pour une infection COVID-19 et 670 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures. 2 542 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation. 92 nouveaux cas graves ont été admis.  (source ministère de la santé)

Derrière le masque de la compassion et de l’humilité, Emmanuel Macron a confirmé son choix : celui de la santé financière des entreprises et de l’économie, notamment des plus grands groupes bien avant la santé des salarié.e.s et de la population.

Pour les travailleurs, aucune planification raisonnée dans les transports en commun, aucune planification pour le redémarrage des secteurs les plus essentiels à la vie, on ferme les parcs et jardins, on interdit l’accès à la culture et en même temps on laisse s’entasser les travailleurs dans des métros et des RER bondés. C’est tout simplement de la folie !

Nous saluons la victoire des travailleurs de Renault Sandouville qui avec leur syndicat CGT ont gagné face à l’irresponsabilité du gouvernement et du grand patronat. Cette décision de justice constitue un point d’appui important pour les équipes syndicales de milliers d’usines ou d’entreprises où l’activité reprend sans consulter correctement les représentants du personnel et sans prendre toutes les mesures de prévention nécessaires.

Pour Air Liquide et si les représentants sont informés régulièrement il n’en est pas moins que l’obligation de sécurité de résultat de l’employeur reste le cadre légal. Ainsi, il n’y-a aucun intérêt à prendre des « mesurettes », car si le risque se réalise, la CGT a prévenu :

Tous manquements constatés et avérés aux obligations de sécurité de résultat de l’employeur seront suivis d’un droit d’alerte des représentants du personnel, doublé d’une requête judiciaire. Les salariés seront invités à faire usage de leur droit de retrait et il reviendra aux juges d’apprécier les manquements constatés.

Dans l’immédiat, dès le 11 mai et tant que la situation ne permet pas une reprise du travail en toute sécurité nous exigeons :

  • Le maintien à l’arrêt des activités de production non essentielles sachant que les stocks sont à plein et que l’activité est réduite du fait de la baisse de la demande des clients.
  • Lorsque l’activité est considérée comme essentielle, non « télétravaillable » et sous condition de pouvoir proposer des tests, la prise de température et des moyens de protections adaptés et en suffisance, en concertation avec les salariés et leurs représentants, de planifier l’organisation du travail en équipe avec alternance matin/après midi avec une rotation tous les quinze jours, sur la base de 30h par semaine au maximum avec maintien de la rémunération à 100 % + le versement d’une prime de risque.
  • Que les salariés usagers des transports en commun puissent bénéficier d’un suivi particulier avec la capacité d’exercer leur droit de retrait face à tout danger constaté lors du trajet domicile-travail.
  • Pour les salariés qui conservent la garde de leur enfants à domicile :
    • Si le télétravail est possible : Réduction du temps de travail jusqu’à 50% rémunéré à 100 %
    • Si le télétravail est impossible : Dispense d’exécution du contrat de travail et maintien du salaire à 100 %
  • La fourniture gratuite pour les salariés usagers des transports en commun et des salariés itinérants de kits complets de protection (masque, gel hydroalcoolique, gants) pour l’ensemble des trajets sur les jours travaillés.
  • Le maintien du télétravail pour tous les salariés dont l’activité le permet et l’adaptation de l’activité au télétravail lorsque les salariés en font la demande, rappelant que le télétravail doit s’organiser avec des droits nouveaux pour l’ensemble des salariés : Droit à la déconnexion, prévention des risques psychosociaux, prise en charge intégrale des frais réels. Les dépenses engagées par les salariés en télétravail en Ile de France sont estimées en moyenne à 12,58 euros par jour travaillé.
  • L’arrêt définitif des logiques managériales de pressurisation et la suspension de toutes les procédures RH visant l’évaluation de la performance individuelle.
  • L’arrêt de toutes les formations sous la forme du compagnonnage qui ne permettent pas une distanciation physique suffisante.

Nous appelons l’ensemble des salariés à exercer la plus grande vigilance et à nous remonter toutes les situations qu’ils estimeraient à risque pour leur santé et leur sécurité.

Vous aussi si vous ne voulez pas en rester là, rejoignez-nous !

Contact presse : Bureau du syndicatFaceBookTwitter.