Les luttes des étudiants, des cheminots, des salariés d’Air France, du commerce, des énergéticiens, des salariés de la santé, tant publique que privée, des fonctionnaires, des retraités, ne s’essoufflent pas, contrairement aux dires des médias.
Ces luttes, nombreuses dans les entreprises sur salaires, conditions de travail et
de vie, démontrent un fort mécontentement parmi la population et une prise de
conscience qui se généralise sur les effets désastreux de la politique du
gouvernement au service du MEDEF.
Rappelons que les bénéfices du CAC 40 ont continués à progresser en 2017 (+
21,6%) et se montent à 94 milliards d’euros de dividendes accaparés par les
actionnaires au détriment des salariés et de la protection sociale.
L’assemblée générale du groupe Air Liquide va proposer le 16 mai la distribution d’1 milliard 200 millions d’euros aux actionnaires. Cela représente 54 % de la richesse créée par les salariés du groupe Air Liquide et une augmentation de + 12,4% des dividendes versés par rapport à l’année précédente.
Dans le même temps les augmentations salariales oscillent entre 0,8 % et 1 % selon les filiales et selon une répartition subjective, injuste et inéquitable. (Lire notre article)
Voilà l’autel sur lequel ils sacrifient notre modèle de société. Les actionnaires doivent comprendre que leur soif insatiable de profits nous mène tous dans le mur.
Les questions des services publics, de leur développement, de leur efficacité pour
répondre aux besoins, de leur accessibilité à tous, comme celle de la protection
sociale (sécu, retraite, famille, chômage) font bien partie des enjeux posés dans
la période.
C’est le sens des mobilisations actuelles, ainsi que celui de l’appel des fédérations
de services publics à la journée d’action du 22 mai.
Le Syndicat CGT Air Liquide de la Région Parisienne rejoint l’appel des unions régionales CGT, FO, FSU et SOLIDAIRE et appellent l’ensemble des salariés, dans la convergence des luttes et au-delà de la fonction publique, à se mobiliser et à manifester le 22 mai pour exiger :
– La réduction du temps de travail à 32 h et la fin des temps partiels imposés.
– L’augmentation du SMIC à 1800 €, des salaires et des pensions, ainsi que la reconnaissance des qualifications.
– L’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes.
– Des services publics de qualité pour tous
– Une protection sociale de qualité pour tous.
– Des droits nouveaux pour les salariés.