Syndicat CGT Groupe Air Liquide - Région Parisienne

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STOP aux licenciements et discriminations syndicales chez #AirLiquide !

Ce 25 Avril, les Élus du CSE Air Liquide France Industrie Ile de France – Nord étaient appelés à se prononcer pour ou contre le licenciement de notre camarade Dominique Gilet, syndicaliste CGT et Élu au CSE.

L’ordre du jour de cette réunion avait pour unique mention « Information et consultation du CSE IM IDF Nord sur le projet de rupture du contrat de travail de Monsieur Dominique GILET à la suite de l’avis d’inaptitude délivré par le médecin du travail »

Le vote des Élus a été sans appel et l’unanimité des 13 voix, toutes organisations syndicales confondues, se sont prononcées contre le licenciement. Une première victoire pour notre camarade qui subit depuis plusieurs mois les assauts de la direction locale et du responsable des ressources humaines en charge du dossier.

A lire ci-dessous la déclaration de la CGT.

Air Liquide France Industrie

Intervention des élus CGT au CSE IDF NORD le 25 avril 2019

La politique sociale, humaine et plus particulièrement la stratégie de gestion des emplois et des compétences au sein du groupe Air Liquide suscite notre plus vive inquiétude.

Nous rappelons la situation de Mr Dominique GILET, salarié handicapé victime d’un accident du travail survenu au sein de l’entreprise. Un accident du travail qui aurait dû être évité si la Direction de l’entreprise s’était assurée de la formation du salarié au poste de travail comme il en va de sa responsabilité.

Cet accident du travail nous en rappelle un autre dont a été victime Monsieur Jean-Luc BOYER, salarié du site de Bobigny qui a perdu sa main sous la lame d’une scie à glace.

Pourtant à la lecture des rapports rédigés par le bureau VERITAS du 31.08.2012 suites à la demande d’expertise diligentée par l’Inspection du Travail de Bobigny, la responsabilité de l’employeur a été reconnue comme n’ayant pas mis en œuvre les mesures nécessaires à la protection du salarié à son poste de travail.

Pour seule réponse, la Direction Générale a muté sur le site de BAGNEUX le responsable du site en question et licencié injustement le salarié victime, amputé de sa main !!!

Nous sommes donc bien loin des louables intentions que la Direction Générale du Groupe Air Liquide affiche aux yeux des actionnaires, clients et investisseurs dans ses bilans sociaux annuels.

Déjà par un courrier en date du 29 août 2016, nous avions attiré l’attention du Président-Directeur Général, Benoît POTIER, sur la brutalité et les conséquences de sa politique envers les salariés handicapés ou victimes d’accidents du travail. Des remontées régulières nous font écho de la volonté des directions locales à poursuivre ces licenciements et nous exigeons que ces méthodes choquantes et inhumaines de gestion du personnel, en décalage total avec l’application des accords sur le handicap, signé au sein du groupe et de ses filiales cessent immédiatement.

Sur l’ensemble des sites en France nous faisons le triste constat d’un accroissement de la souffrance au travail introduite par la stratégie financière de gestion des carrières et des compétences dans un unique objectif d’optimisation de la masse salariale.

Nous assistons depuis la filialisation des entités à l’amplification d’une forme d’asservissement volontaire introduite par le paradoxe d’une entreprise qui n’est plus là pour satisfaire les besoins humains, mais d’humains qui doivent s’adapter de plus en plus rapidement, sans formation continue, aux besoins de l’entreprise.

Cette idéologie de gestion des ressources humaines, à partir d’une police de proximité, est tout à fait contestable, car c’est bien l’entreprise qui est une ressource pour le développement de l’humain et non l’inverse.

Enfin, tous les comptes-rendus édités par la Direction concernant la situation de M.Dominique GILET n’ont pas grand intérêt, tout au moins prouvent-ils seulement qu’il y a eu des entretiens et que la Direction interprète l’avis médical en défaveur du salarié. Le compte-rendu est rédigé par un salarié nommé représentant de proximité, subordonné à la Direction et n’ayant aucune compétence pour conclure à la place d’une autorité administrative reconnue et habilitée.

Nous rappelons que le cadre de l’avis Médical ne précise pas une inaptitude totale, mais uniquement certaines restrictions au poste de magasinier qui lui a été soumis à étude.

Il est clair que la direction n’a aucune volonté d’aménagement ergonomique de ce poste qui d’ailleurs a notre avis devrait faire l’objet d’une expertise dans le cadre des gestes et postures.

Pourtant les engagements du Groupe Air Liquide sont clairs tout comme les dispositions de la Convention collective nationale des industries chimiques qui doivent s’appliquer sans discrimination aucune.

Il existe par ailleurs d’autres pistes que celles proposé par le service RH qui conviendrait au salarié avec peu ou pas d’aménagement. Les seuls postes ayant été proposés au salarié sont dans un rayon de 300 km alors qu’il existe d’autres possibilités au sein de l’entreprise telles que :

Formateur conducteurs (sur le site de Moissy-Cramayel/St-priest)
Chef d’Équipe Parc – (sur le site du Blanc-Mesnil)
Chargé de prestations maintenance et service – IDF (rattaché au site de Blanc-Mesnil ou de Grigny)
Chargé de maintenance matériel roulant (sur le site de Moissy-Cramayel)

De plus, pour le poste de magasinier sur le site de Villeneuve-sur-Yonne, la direction a la possibilité de saisir la SAMETH de son département, afin d’obtenir une expertise en matière d’aménagement des conditions de travail et d’aménagement matériel pour le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés, ainsi que des subventions pour l’aménagement du poste.

La ficelle étant un peu grosse, il apparaît que l’objectif de la Direction Générale est de faire disparaître la CGT du site de Villeneuve-sur-Yonne et par là même de faire pression sur les autres élus.

C’est pourquoi nous demandons à la Direction Générale de prendre sérieusement en compte notre alerte concernant les licenciements de salariés handicapés et que cesse immédiatement les mesures discriminatoires envers les élus de terrain qui par leurs mandats, protègent les salariés des dérives de plus en plus fréquentes en matière de gestion du personnel.