Bien que nous soyons en 2019, qui peut garantir la fiabilité d’un système informatique à 100 % ? Notre démocratie est bien trop fragile pour la laisser au main d’une poignée d’élites.
Durant la négociation sur l’organisation du vote électronique, la CGT a proposé la possibilité d’un vote papier à l’urne, rappelant que le Code du travail prévoit que la mise en place du vote électronique n’interdit pas le vote à bulletin secret sous enveloppe (Art R.2324-4).
Pour la CGT, le vote électronique désacralise l’acte de voter. Il ne permet pas d’obtenir toutes les garanties démocratiques du vote à l’urne.
A peu près tout le monde considère aujourd’hui qu’il est impossible de fiabiliser le vote électronique et pire encore d’en assurer la transparence exigée par la démocratie. Un extrait du rapport du Sénat sur le sujet en dit long : « S’agissant de la sincérité du scrutin, aucune garantie n’existe sur le fait que la personne qui a voté depuis l’ordinateur est le véritable électeur… Enfin, cet exercice solitaire du devoir électoral rompt avec la solennité du vote, découlant du rituel républicain qui a cours dans un bureau de vote ».
Par ailleurs, nul ne peut garantir que le scrutin pourra se tenir en cas d’une panne matérielle et/ou logicielle du système de vote, mettant à risque les opérations électorales.
Si nous comprenons l’engouement que ce type de solutions suscite auprès des salariés, notre rôle est de mesurer les risques qui les entoure en défense de leurs intérêts.
Sur la base de l’ensemble de ces éléments, la CGT ne sera pas signataire de cet accord.