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Discrimination syndicale chez Air Liquide


BENOIT POTIER, MANAGER DE L’ANNÉE 2016 ET DANS LE MÊME TEMPS CONDAMNÉ POUR DISCRIMINATION SYNDICALE.

C’est un dossier de 8 ans qui s’achève, débutant en 2008 par une consultation nationale des élus et mandatés du groupe Air Liquide qui a révélé des situations anormales sur l’évolution salariale, promotionnelle et le déroulement de carrière d’élus et mandatés CGT.

Pendant plus d’un an, l’intervention persévérante des syndicats CGT impose des négociations. C’est à partir des panels de comparants définis à l’aide de la précieuse méthode mise au point par François Clerc, (spécialiste confédéral CGT en charge des discriminations) et les conseils de notre avocate dans cette affaire, Maître Boussard-Verrecchia, que de flagrantes inégalités de traitement à caractère discriminatoire se révèlent pour 11 militants de la CGT.

Après avoir tenté de faire respecter le droit à l’amiable, dans le cadre du dialogue social, sans aucun succès, les syndicats CGT du groupe Air Liquide ont été dans l’obligation de saisir la justice.

Aux termes d’un jugement du 26 juin 2012, le Conseil de Prud’hommes de Paris déboute l’ensemble des 11 demandes sans apporter une quelconque motivation.

La CGT n’est pas restée « l’arme au pied » : la lutte continue et le dossier collectif a été porté devant la Cour d’Appel de Paris qui a rendu ses décisions le 1er avril 2015 et a condamné les directions des filiales ALFI, CRYOPAL et ALEM du groupe Air Liquide à verser des dommages et intérêts pour des montants s’échelonnant de 7 700 € à 61 000 €, ainsi qu’à des réévaluations de salaires de 141€ à 543€ rétroactifs à compter du 1er janvier 2009 et à des reclassifications en termes de coefficients.

La direction générale, soucieuse de préserver son image fortement altérée, a décidé de tenter sa chance en portant un ultime recours devant la Cour de Cassation. Bien mal lui en a pris. Après plus de 18 mois d’attente, le couperet est tombé et la Cour de Cassation a confirmé les arrêts de la Cour d’Appel, condamnant les dirigeants des filiales ALFI, ALEM et CRYOPAL pour discrimination syndicale de manière définitive.

Cette victoire n’est que justice pour des élus et militants qui ont, durant de trop nombreuses années, souffert de ces répressions syndicales, payant un prix fort à leur engagement citoyen dans la défense des intérêts des salariés.

Cette victoire est un encouragement et une invitation à venir nous rejoindre, se syndiquer et militer à la CGT, s’engager avec nous. L’ensemble des syndicats CGT du groupe Air Liquide
seront désormais vigilents au respect des droits les plus fondamentaux.

Nous n’accepterons plus de pénalisation sur les déroulements de carrière, les rémunérations et les atteintes en tout genre…

L’exercice d’un mandat syndical doit être reconnu, c’est un exercice légal. S’il n’apporte aucun privilège, il ne doit en aucun cas constituer un handicap pour les salariés qui s’engagent. Les situations d’hier, consistant à considérer l’engagement militant comme un sacrifice, un sacerdoce normal de sa situation salariée, ne sont plus acceptables.

Cette condamnation pour discrimination syndicale est un véritable camouflet pour le PDG d’Air Liquide Benoit Potier qui a remporté le prix du manager de l’année 2016, lors de la 12ème cérémonie des BFM AWARDS.

Pour qu’un véritable dialogue social s’instaure à l’Air Liquide, il est urgent de mettre en place un dispositif paritaire de vérification et de contrôle des évolutions professionnelles des syndicalistes comme de tous les salariés dans le groupe.

La lutte contre toutes les discriminations est un sujet trop sérieux pour être laissé à la seule initiative des directions.

Nous avons la connaissance, nous pouvons contribuer, pour peu que la direction générale soient animée de la même volonté que nous de lutter contre toutes formes de discrimination. Il serait de bonne intelligence qu’elles acceptent cette main tendue. A défaut, elles s’exposeraient à de nouvelles condamnations…