Leader du combat syndical pour la protection de la santé des salariés exposés à l’amiante sur le site de Villeneuve-sur-Yonne (89), handicapé par le travail et Élu au CSE, Dominique peut poursuivre sa lutte : Le Ministère du travail a refusé son licenciement !
« La décision implicite de rejet du recours hiérarchique est retirée », « La décision de l’inspectrice du travail est annulée » et « Le licenciement est refusé ».
La décision a été notifiée dans un courrier daté du 15 Janvier 2020 (voir copie plus bas)
C’est une victoire sur l’acharnement conduit par les ressources humaines et la hiérarchie mais c’est aussi une victoire contre la politique sociale délétère du groupe Air Liquide qui depuis de nombreuses années fait pression sur les salariés pour toujours plus de profits en direction des actionnaires.
Sous prétextes économiques, les dirigeants du groupe Air Liquide sont pris au piège de leurs propres contradictions vis à vis notamment de leur « politique volontariste pour favoriser l’intégration des personnes handicapées dans l’entreprise »
Tout cela n’est que de la poudre aux yeux. Ce qui a été infligé à notre camarade travailleur handicapé permet d’en témoigner !
En regard des engagements du groupe Air Liquide en matière de handicap, il y-a de quoi s’interroger sur ce qui est à l’œuvre. D’autant que la communication à destination du grand public et des investisseurs sur la mission que le groupe se donne, indique clairement que « tout est fait pour s’assurer que les salariés confrontés à la survenance d’un handicap puissent poursuivre, dans les meilleures conditions possibles, leur vie professionnelle et leur développement de carrière. Pour cela, l’entreprise s’engage à proposer des aménagements techniques, organisationnels ou managériaux et accompagne les demandes de reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé ». (source site internet Air Liquide : http://www.airliquide.com/fr/media/nos-differences-font-notre-performance-mission-handicap)
En 2019, le groupe Air Liquide à dégagé un chiffre d’affaires de 21 milliards d’euros.
Lors de l’Assemblée Générale des actionnaires du 7 mai 2019, le montant distribué est estimé à 1 milliard 165 millions d’euros soit un taux de distribution de 55 % du résultat net publié.
Ces beaux résultats sont uniquement le reflet de la richesse créée par les seuls travailleurs et paradoxalement, les simulacres de négociation sur les salaires, l’emploi et les conditions de travail annoncent une distribution de la richesse toujours plus inégale entre les facteurs capital et travail. Les salariés sont année après année condamnés à se partager les miettes, lorsqu’il ne s’agit pas de perdre tout simplement leurs emplois au profit des logiques de marché.
Il devient urgent de sortir de cette spirale qui a pour seule conséquence la destruction de l’humain et des qualifications au profit d’une rentabilité des capitaux à court terme.
La CGT mettra tout en œuvre pour agir en ce sens, au plus près des salariés, en défense de leurs intérêts.