Montreuil, le 09 septembre 2025
La CGT du groupe Air Liquide de la région parisienne dénonce avec vigueur la stratégie délibérée de répression antisyndicale orchestrée par la direction. L’affaire récente visant notre camarade, déléguée syndicale CGT et élue du Comité Social et Économique de Dinno Santé, en est l’illustration la plus flagrante : une tentative de licenciement abusif, fondée sur des accusations infondées et une procédure entachée d’irrégularités.
Le 2 septembre 2025, l’Inspection du travail a rejeté la demande de licenciement de notre camarade, confirmant ainsi ce que la CGT n’a cessé d’affirmer : cette procédure n’est qu’une manœuvre ciblée, s’appuyant sur des témoignages partiaux et des conflits internes exploités pour éliminer une syndicaliste engagée.
Cette tentative n’aurait pu aller aussi loin sans la complicité active des élues CFE-CGC et CFTC du CSE de Dinno Santé, qui ont cautionné les agissements de la direction en validant son licenciement par un vote en CSE. Il s’agit là d’une trahison des principes fondamentaux du mouvement syndical et d’une atteinte grave à la solidarité entre travailleurs.
L’Inspection du travail a été claire : aucune preuve ne vient étayer les accusations de l’employeur. Les témoignages à charge, biaisés et fondés sur des ressentis subjectifs, ont été instrumentalisés pour discréditer et licencier une militante syndicale. Les reproches qui lui sont adressés ne sont autres que l’exercice légitime de son mandat, pourtant protégé par la loi.
Cette affaire révèle une stratégie délibérée : museler toute opposition en défense des travailleurs et affaiblir la CGT partout où cela est possible. C’est une attaque frontale et ciblée contre la CGT et les droits des travailleurs.
Notre camarade, déléguée syndicale et élue depuis 2017, est reconnue pour son engagement indéfectible. Son seul tort ? Avoir défendu les salariés avec détermination et critiqué les dysfonctionnements. Plutôt que d’assumer ses responsabilités, la direction d’Air Liquide, soutenue par des élues complaisantes, a choisi la répression :
- Une procédure disciplinaire biaisée, menée dans l’opacité.
- Une tentative de licenciement pour faute grave, sans fondement réel.
- Une volonté claire d’intimider l’ensemble des salariés et les représentants du personnel qui osent résister.
L’Inspection du travail l’a confirmé : ce licenciement est directement lié à son mandat syndical, et la procédure disciplinaire infondée relève d’une discrimination syndicale et d’une entrave au droit syndical.
Air Liquide se targue de valeurs de respect, d’équité et de dialogue social. Pourtant, les faits et les multiples condamnations judiciaires démontrent le contraire :
- En janvier 2025, le Tribunal judiciaire de Paris (23 janvier 2024, 22/12204) a condamné le groupe pour défaut de neutralité, après avoir favorisé la CFE-CGC notamment lors des élections professionnelles au sein de sa filiale Air Liquide IT.
- En avril 2015, Air Liquide avait déjà été sanctionné pour des pratiques discriminatoires à l’égard de la CGT.
La CGT exige :
- L’abandon immédiat et définitif de tout recours contre la décision de l’Inspection du travail.
- La réhabilitation publique de notre camarade, assortie d’excuses officielles pour les préjudices subis.
- La fin des manœuvres antisyndicales à Dinno Santé et dans l’ensemble du groupe Air Liquide.
La CGT ne se taira pas et ne reculera pas. Nous appelons l’ensemble des salariés à se mobiliser aux côtés de la CGT pour défendre le droit syndical, dernier rempart face aux reculs sociaux annoncés. La CGT est prête à engager toutes les actions nécessaires – juridiques, médiatiques et sociales – pour faire respecter les droits des travailleurs et mettre fin à cette politique de répression.
La solidarité est notre force. Ensemble, faisons reculer l’arbitraire et la répression patronale !