Montreuil, le 22 octobre 2025
La Direction d’Air Liquide a décidé de vendre nos emplois et nos compétences pour 85 millions de dollars. Ce pacte honteux, signé avec l’entreprise indienne Infosys pour externaliser la gestion informatique et les processus métiers, est une pure déclaration de guerre sociale ! Ce n’est pas de la « modernisation », c’est du mépris pour les salariés en France, en Europe, et partout ailleurs.
STOP à la mascarade et au pseudo « dialogue social » !
Air Liquide se gave. Les résultats financiers sont insolents de santé, les chiffres d’affaires explosent. Et pourtant, que fait la Direction ? Elle choisit de nous jeter !
Pendant que les actionnaires se remplissent les poches avec des dividendes records et des rachats d’actions à gogo, les salariés subissent restructurations, suppressions d’emplois et précarité. Le paradoxe est insupportable : le Groupe est plus riche que jamais, mais ce sont les miettes – ou pire, le chômage – qui reviennent à ceux qui font tourner l’entreprise au quotidien. C’est un vol, ni plus ni moins !
Une stratégie de casse sociale généralisée
L’externalisation via le contrat Infosys est le dernier coup de massue en date, mais elle s’inscrit dans une logique déjà destructrice :
- Plus de 1 300 emplois ont déjà été sacrifiés dans la Santé et les soins à domicile.
- Des centaines d’autres ont été rayés de la carte dans l’activité industrielle historique du Groupe.
Aujourd’hui, l’externalisation informatique cible froidement les zones où les droits sont les plus fragiles :
- Les licenciements secs se multiplient en priorité en Europe et aux États-Unis, là où les conventions collectives et la législation protègent le moins les travailleurs.
- En France, la Direction utilise la ruse : le plan de suppression d’emplois est déguisé en « plan de mobilité interne ». On force les salariés à se faire concurrence pour les postes restants, transformant notre carrière en une course antisociale et épuisante qui ne dit pas son nom.
La coupe est pleine ! Non seulement on nous licencie, mais on le fait avec notre propre argent.
Chaque année, Air Liquide encaisse des centaines de millions d’euros d’aides publiques. Ces fonds devraient servir à l’emploi et à l’innovation. Mais la réalité, c’est que ces subventions sont détournées pour financer la manne des actionnaires ! Le récent rapport du Sénat le prouve : c’est un scandale d’État.
La CGT est debout et nous exigeons des comptes !
Nous ne reculerons pas. La CGT exige des actes, pas des promesses en l’air :
- Stop immédiat aux suppressions d’emplois ! Nous exigeons un moratoire sur toutes les suppressions liées à cette externalisation et l’arrêt de cette mascarade de « mobilité interne » forcée.
- Transparence totale ! La Direction doit révéler sans attendre quels sites et quels métiers seront impactés, en France et en Europe pour les années à venir.
- La vérité sur l’argent public ! Nous demandons la publication détaillée de chaque euro d’aide publique reçu, avec un droit de regard et de décision pour les représentants des salariés sur l’utilisation de ces fonds.
- Investir chez nous ! Nous voulons un plan d’investissement massif dans nos équipes et nos compétences internes, au lieu de cette course folle à l’externalisation.
- Des garanties fermes ! Conditionner toute aide publique à des engagements concrets sur l’emploi, la formation et l’amélioration des conditions de travail.
Mobilisation générale : L’avenir nous appartient !
La CGT appelle l’ensemble des salariés d’Air Liquide à se mobiliser massivement. Il est temps de dire NON à cette casse sociale organisée. Notre modernisation doit rimer avec sécurité et dignité, pas avec précarisation !
La solidarité n’a pas de frontières : nous appelons nos camarades syndicalistes européens et américains à s’unir pour dénoncer ces pratiques et défendre ensemble chaque emploi menacé.
Ensemble, nous les ferons reculer !