Le rapport du Sénat sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, publié le 1er juillet 2025, révèle des vérités choquantes sur l’utilisation des fonds publics par les grandes entreprises dont le groupe Air Liquide. A la CGT, nous ne pouvons plus rester silencieux face à ces constats accablants.
Des aides publiques sans aucune contreparties sociales
Le rapport met en lumière le fait que les grandes entreprises, y compris Air Liquide, bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans qu’il n’y ait de réelles contreparties en termes d’emploi et de conditions de travail. Pendant que nos dirigeants se gargarisent de chiffres et de promesses, les travailleurs subissent des plans de licenciements, des fermetures de sites et des conditions de travail de plus en plus précaires.
Des licenciements et des dividendes en hausse constante
Comment pouvons-nous accepter que des entreprises comme Air Liquide, qui bénéficient d’aides publiques substantielles, procèdent à des licenciements massifs tout en versant des dividendes record à leurs actionnaires ? Le rapport cite des exemples flagrants comme ceux d’ArcelorMittal, de Michelin et de STMicroelectronics, qui ont tous bénéficié d’aides publiques tout en supprimant des emplois et en versant des dividendes faramineux.
Un modèle social en danger
Le modèle social français, fruit de décennies de luttes syndicales, est aujourd’hui menacé par ces pratiques. Les aides publiques devraient servir à reconstruire et renforcer notre tissu industriel, à créer des emplois stables et à améliorer les conditions de travail. Au lieu de cela, elles sont détournées pour enrichir les actionnaires et financer des opérations financières au détriment des travailleurs.
Face à ces constats, nous demandons la publication détaillée de toutes les aides publiques reçues par Air Liquide et leurs utilisations. Les travailleurs ont le droit de savoir comment l’argent public est utilisé. Toute aide publique doit être conditionnée à des engagements fermes en matière d’emploi, de formation et d’amélioration des conditions de travail. Stop aux licenciements et aux fermetures de sites sans alternatives pour les travailleurs.
Les bénéfices réalisés grâce aux aides publiques doivent être réinvestis dans l’entreprise et ses salariés, pas dans les poches des actionnaires. Les travailleurs et leurs représentants doivent avoir un droit de regard et de décision sur l’utilisation des aides publiques. Les comités sociaux et économiques (CSE) doivent être renforcés et consultés systématiquement et nous exigeons un droit de véto des CSE d’entreprises et d’établissements, au plus près du terrain et des travailleurs.
Le rapport du Sénat est une preuve supplémentaire que le système actuel favorise les intérêts des actionnaires au détriment des travailleurs. À la CGT du groupe Air Liquide, nous ne nous résignerons pas à cette situation. Nous continuerons à lutter pour la justice sociale et la transparence des aides publiques, pour la défense de nos emplois et pour l’amélioration de nos conditions de travail.
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